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Immodestie


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#1 martin

martin

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Posté 25 février 2017 - 03:15

Avorton jeté en pature au monde

Qui semble snober cet etre frele

Et délaisse l’offrande moribonde

transi d’effroi plombé par la grele

 

Et l’orphelin et pathétique véhicule

Par la lumière conscience inoculé

Tout a la découverte d’une grace inexpliquée

Depuis l’esquisse de cet obscur préambule

s’invente un « je » qu’il décide de prolonger

Et soudain ma vie bascule…

 

Je croîs, je crois

A une vitesse exponentielle

M’affranchissant de cet amas de séquelles

A partir de maintenant j’ édicterais les lois

C’est donc le printemps qu’annonceront les hirondelles

 

Je suis plus grand que Gulliver

Dans la molesse de mes étirements

Je bouscule des tours d’acier et de verre

Et dans ma pomme les vers

Font la taille d’un serpent

Je traverse les nations

Les frontières

Vos douanes et vos barrières

Ne sont pour moi qu’une vague notion

Preuve de votre violence arbitraire

 

 

A chaque pas je fais dix-sept lieues

Mon rire fait trembler les montagnes

A chaque repas je bouffe dix-sept lieux

tous les feuillages de l’Amazonie

Ne suffisent pas à tresser mon pagne

C’est bien ma botte que représente l’Italie

Je suis un géant

Les séquoias me servent de cure dent

Mes rinces doigts sont les océans

Mon soupir est le vent qui vous vivifie

Et fait s’envoler vos baraques

La stratosphère craque

De ne pouvoir contenir ma mégalomanie

 

Je croîs je crois

Dans mes yeux vos satellites se mirent

Les trous noirs sont les vestiges de mon ironie

La voie lactée la buée que j’expie

Et je ne peux plus me contenir

Je créé des big et des bang en me faisant jouir

Et je m’aime au dela de tout ce qui est permis

C’est de mes sécrétions que vient la panspermie

Et plus rien ne peut me nuire

La terre est ma dernière larme

D’ou jaillit le principe de la vie

C’est sous influences de mes charmes

De mes célestes gestes d’ennui

De ma cosmique nonchalence

Que votre comique engeance

inventera des mythologies

Pour lesquels vous prendrez les armes

Que vous transformerez en aiguilles

Et que vous apellerez science

Vous inventerez le concept d’infini

A partir de mes états d’errance

 

Je croîs je crois

Dans mes baillements j’avale des univers

Les anneaux de saturnes sont mes ronds de fumée

J’invente le temps que je module à volonté

Je suis le maitre des hivers

Eternels et glacés

Mes lubies sont les sphères

De vos nuits étoilés…

C’est bien l’or de ma bite

Qui vous mit en orbite

Par une nuit primitive ésseulé…

Car a ma taille il n’y avait de sphincter…

L’année lumière est battement de mes paupières

Fatiguées…

 

Je m’assoupis sur un amas d’étoiles

Sur les corps à la dérive d’opale

Que je rassemble en un astrologique édredon

 

A la fin les constellations

Sont la poussière des rales

De  ma dernière consternation…

 

A ma ligne malingre certains se fiant

Me qualifie de petit

Me jugeant à ma silhouette raccornie

Ne vous y trompez pas je suis immensémment grand