L’anniversaire d’un poète
Je renais de ma cendre ardente à ton autel
Le jour de ta naissance après un équinoxe
De printemps qui sacrait ta fleur de paradoxe
Comme reine martyre en un beau rituel.
Ta bonté m’a soufflé l’élan spirituel
D’affronter le destin comme un combat de boxe
Et me plier sans gêne au corpus orthodoxe
Pour chanter un éclat qui devienne immortel.
Trois livres et trois ans plus tard je me retrouve
Séparé pour toujours de ma plus douce louve,
Mais brûlant d’une flamme impossible à tarir.
Je ne sais si mes vers seront une fois dignes
De rendre un simple hommage aux raisins de tes vignes,
Mais je m’efforcerai jusqu’au dernier soupir.