Couvertes d’un manteau de laine blanche scintillante,
Les rues de Montréal, expropriées de tout souffle de vie,
Se déguisent une dernière fois aux portes du printemps
Qui se fait attendre comme un fantasme de nos faibles esprits.
Quelques âmes feront tout de même preuve de courage
Et braveront vaillamment flocons, vents et tempête,
Pour surmonter malgré tout, et ce à coups de pelletage,
Une mise en scène d’un hiver presque chaotique et poète.
Certes, le temps se fait long à mesure que la neige tombe encore
Alors que la chaleur estivale nous fait impatiemment rêver.
Pourtant, un simple regard par la fenêtre suffit à nous donner tort
Quant au désespéré fait de renier à ce spectacle toute beauté.