J’aurais dû crever
J’aurais dû crever de la pneumonie
Au fond de ma tente, au fond du plaisir
De laisser ton froid me prendre et transir
Pour m’en aller seul sans cérémonie.
Si près de l’amour que le sort me nie
Le chant des grêlons battait mon sentir
Tandis que mon cœur venait se blottir
Au creux de la fièvre et sa symphonie.
J’allais trépasser ravi par ton air
Quand mon avarice invoqua l’impair
En cherchant les soins non loin de ton âme.
En sauvant mon corps, j’hébergeais l’espoir
De pouvoir enfin t’entendre et te voir,
Commettant ainsi mon offense infâme.