Le pestiféré
Le pestiféré crie aux cieux son mal
Comme le lépreux brandit sa crécelle,
Avisant les gens tandis qu’il chancelle
Titubant de fièvre, un sale animal.
Son sanglotement, vide et fantomal,
Reprend la douleur que l’air écartèle,
Pleine de mémoire et de Bagatelle,
Conduisant sa route à son point final.
Venu du passé, son malaise souille
Le présent blessé par cette gargouille
De rêves fiévreux sans aucun retour.
Son fléau fait fuir celle qu’il adore,
En le maudissant du legs de Pandore,
Car en vérité sa peste est l’amour.