Ce lieu personnel où l'on se sent libre
Pour se sentir libre, je vous le dis : Il n'y a pas de lieux privilégiés
Prévert en son temps, il parlait de l'oiseau qui est dans sa cage
Je suis cet oiseau qui vit plutôt bien, libre dans sa cage dorée
Prévert, il nous disait aussi d'oublier, un à un tous les barreaux
Dans cette cage, qu'elle soit imaginaire ou bien réelle
Celle là qu'on se choisit pour y vivre et cela sans avoir peur
J'ai toujours craint de vivre solitaire et abandonné dans la rue
J'ai eu aussi beaucoup de chances dans ma vie, cela je le sais
je suis heureux d'y vivre, sans vrai problème d'autonomie
Dans mon tout petit studio, où je me sens bien à l'abri
mais je continue de rêver sans cesse, de la grande nature
J'imagine des lieux qui sont très lointains et agréables
De tous ces grands espaces de la vie grouillante
Oui! Je sais bien que je n'irai jamais en Océanie
Mais savoir que là-bas, il y a des êtres qui y vivent
Cela me change grandement de ce Paris puant
Et de toutes ses voitures encombrantes et son air pollué
L'écriture elle reste pour moi un voyage absolu vers là-bas
Vous savez bien tous ces inconnus qui restent lointains
Je sais des poèmes sur le monde, et je sais aussi des ailleurs
Un rayon de lumière qui entre chez moi, il me suffit pour exister
Pour mieux vivre, sans peur, sans problème et plus longtemps
Regarder pousser les fleurs et entendre les oiseaux chanter
Voir toutes ces fleurs fragiles,celles que j'ai plantées il y a deux mois
Paris le 27 avril 2016