Scarifiée
Parfois mes humeurs osent s'affronter,
Se parant de mes plus belles névroses,
Parfois un vent chaud se lève,
Et je sais des recoins de mon néant,
Qui balaient quelques aigreurs.
Mon automne est fait de ça,
De feuilles qui chutent, froissées.
De lueurs étreignant sans relâche,
Les silences d'un ciel,
Fuyant comme à chaque soir.
Dansant dans les bourrasques,
Mon souffle dessine des frissons,
D'une amertume superbe et lancinante,
Le long des méandres refoulés.
Le soleil s'incline encore,
La toile des couleurs s'étire,
Si proche de déchirer les songes,
La nature s'acharne contre elle-même,
Scarifiée de ses propres habitudes.