De la petite fenêtre ambrée
Haute, ta masure désolée,
Tu aperçois le Jardinier,
Prétendant, fiancé, épousé.
Absorbé par sa tâche,
Egoïste labeur
Aux mille fleurs,
Jamais il ne déroge à la règle du myosotis,
Ne se retourne ni ne sourit
A son iris en manteau gris.
Est-ce l’anneau d’Hyménée
Ou bien la rosée
Qui luit sur sa main matinale ?
Au zénith sa parole s’absente,
Bienheureuses les ronces qu’il enfante.
Il cultive sa brune fougère
Nouvelle sur la plaine de ses joues imberbes.
Ses bras s’allongent dans les ombres du soir
Et leurs bourgeons s’affairent pour ôter l’accessoire.
Maintenant, tout est sec.
Et comme ce tronc craque
Sous ton regard sans lueur.
Il susurre, presque opaque
Mon pauvre, pauvre cœur.