Barbe blanche
Il porte sa marque en signe de l’âge
Pour le temps des ans légers sur son cœur,
Le gosse blotti comme par erreur
Derrière une barbe au lieu d’un nuage.
Arrivés les jours où l’âme naufrage
Le passé cassé rallume sa fleur
Pour lui ramener le plus grand bonheur :
Quand la marquise avait aimé le mage
Des brindilles d’antan tissent le loup
Qui naît à la vie et devient un loup,
Pour un crépuscule, ombre de déesse.
Son corps fiévreux, si longtemps sans câlin,
Sans remord s’offre à sa toison de lin
Pour recevoir sa dernière caresse.