À mesure que les années passent,
Elle resurgit inlassablement
Cette douleur qui ne s’efface
Ni par l’oubli ni par le temps.
Incrustée dans les lignes de mon passé,
Elle écrit encore à l’encre de son absence
Les lettres morbides de cette journée,
Cette perte qui m’a volé mon innocence.
S’en vient malgré tout ce jour de célébration,
Et mon cœur vacille encore et toujours,
Entre le désir obscur de commémoration
Et le besoin naïf et vain d’ignorer ce jour.
À mesure que les années passent,
S’estompe la mémoire du défunt
Sans emporter la blessure, hélas,
De cette journée et de ses lendemains.
À mesure que les anniversaires s’accumulent,
L’espoir grandit dans le plus grand des secrets
Que le souvenir macabre un jour s’annule
Pour laisser place à un bien ordinaire 8 juillet…