Écrire est une longue attente, une attente semblable à celle de l’aube, lors des grandes insomnies. Quand le texte est enfin écrit, le cheminement est mystérieux entre le regard du lecteur et le poème qu’il est en train de lire. Chacun s’est forgé une conception de la beauté, mais il faut que se rejoignent la conception du poète et celle de son lecteur.
Certains auteurs, eux, s’efforcent d’avancer à marches forcées vers ce qu’ils croient être le « beau » , ils ignorent que la Beauté nous est donnée par surcroît, par surprise, qu’ elle se donne à nous , comme une femme qui pose ses lèvres sur les vôtres, – alors que vous ne vous y attendiez plus.
13/7/17