Le jeu
Depuis que ce matin, je t'ai croisée
Ce ne sont que quelques mots légers,
Que nous avons juste, à peine, un peu,
Un rien, échangés, comme un jeu.
Pourtant jaillie d'une flamme lointaine,
Ta flèche dorée,
Par sa magie cristalline,
D'étincelles elle m'a transpercé.
J'ai maintenant l'esprit tout entier jusqu'au coeur
Perdu dans cette voie lactée,
Ouverte à l'infini à la douceur
De, sans le vouloir, t'imaginer !
C'est tout mon intérieur
Que ton onde a submergé.
A la vague d'un tsunami mon coeur,
Dérive à tes pensées.
C'est qu'elle me blesse trop bien,
Comme d'une blessure jamais fermée,
Toute cette tendresse qui vient,
Dans le sillage de ta beauté.
En effusion sous le ciel étoilé, je reste,
Comme sur une île déserte à contempler
Cet immense Océan, le foehn des nuits célestes,
Insaisissables miroirs de ta majesté.
[William Valant]
