...Le temps n'est que le ruisseau dans lequel je vais pêchant. J'y bois; mais tout en buvant j'en vois le fond de sable et découvre le peu de profondeur. Son faible courant passe mais l'éternité demeure. Je voudrais boire plus profond; pêcher dans le ciel dont le fond est caillouté d'étoiles...
...Soir délicieux, ou le corps entier n'est plus qu'un sens, et par tous les pores absorbe le délice. Je vais et viens avec une étrange liberté dans la Nature, devenu partie d'elle-même...
...La sympathie avec les feuilles agitées de l'aune et du peuplier me fait presque perdre la respiration; toutefois comme le lac, ma sérénité se ride sans se troubler...
H.D. THOREAU (La vie dans les bois, extraits. Trad: L. Fabulet)
Walden
Débuté par Minofabbri, nov. 27 2017 03:35
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