Elle est partie au loin un beau matin d’été
M’a prise par la main et puis m’a rejeté
Dans un élan confus me suis retrouvée nue
Dans une vague perdue, dans un sentier, une rue
Elle m’a laissé au coin de mon esprit rêveur
Porté aux petits soins comme on couve nos peurs
J’ai revendu cent fois son âme et puis son cœur
Pour rattraper l’aura avant qu’elle ne meure
Elle a pris le chemin, l’impasse inatteignable
Sans un mot de sa main et du vide sur la table
L’envie s’étant éteinte, je songeais à demain
Au regard d’une sainte ou celui de mon chien
Elle a voulu s’enfuir dans un élan d’amour
De par les arbres, le cuir, les plumes des vautours
En oubliant maintes fois le centre et ses contours
Elle n’a fait que voler ou survoler mes jours
Elle n’est plus et pourtant je ne dessine qu’elle
A travers vers et chants elle fleurit de son miel
Son absence est un puits dans lequel je m’abreuve
Inspiration tu luis, que ta mémoire m’émeuve
Paroles de Frédérique Cantais