MARES
Mares, toujours cachées, Vents liquides et brises funestes,
Ces fossés moroses abris évités.
Plates surfaces vertes, lunes livides,
Désarroi d'invalides,
Tes baisers pourtant dont les sangsues elles-mêmes
N'ont pas le sens du sang, tu avances telle une enfant
Ma nageuse dévisagée.
ETANGS
Mornes flaques,
Plates moisissures et bâillements noirs
Sans jamais de tumulte ni de rides
De leur oubli eux-mêmes ils se lassent
Chapelets gloutons des nausées lunaires,
Fouillis d’odeurs nasales
Tant ils reposent, poisons obscurs.
Et des oiseaux assis hurlant Miséricorde !
Ont-ils des mots sortis de leurs becs
Cousus ?
FONTAINES ET TOI
Gouttes et eaux abruptes
Nue dans l'eau glacée,
Elle dit les mots courts
Avant qu'ils ne s'oublient
Me voudras-tu ? Car je suis belle.
Tu me dis, je ne suis pas dans tes bras, et je voudrais y être,
Viens mon inondé,