Il est couché.
Il a le visage tourné contre le mur.
Un visage de caillou
Pareil aux pierres
Qu'il regarde.
Il est debout,
Il n'a nulle part
Où marcher avec ses pieds.
Il écoute, il chancelle,
Seul son coeur bat,
Tandis que ses larmes
Sur son corps sèchent
Sans le mouiller.
Il rêve sans sommeil.
Il fait ses gestes de dormeur.
Il a ses bras, il les bouge
Il a ses yeux, il les bouge
Vers la lucarne qui sent l'air frais.
Demain il est couché, il est pareil
Sauf qu'allongé à la même heure.
Etendu nu comme une sangsue
Sur un fauteuil on le tue
Je prends mon dû.