Spleen
Et je reste là, à croiser le fer,
Parfois avec rigueur,
Parfois avec rudesse,
Parfois aussi avec tendresse,
Qu'est-ce qui me pousse
A torturer mon cœur.
Qu'est-ce qui me pousse
A me défendre sans cesse
Contre des fantômes
Surgis d' on ne sait quel passé.
Pourquoi suis-je ainsi
Barricadée de tout mon corps,
Complètement crispée..
Les bras et les jambes tremblants
De cet effort constant.
Peur du futur, peur du passé,
D'autant de chimères qui n'existent pas.
J'ai des nœuds dans l'estomac,
Et dans la tête aussi…
Je voudrais la prendre entre les mains
Et comme dans le cri de Munch
Voir la confusion et l'angoisse monter,
Et m'étreindre le cœur et l'âme,
Jusqu'à les faire saigner …