Sous les soleils effaçés
Courent les jours où les singes pleurent.
Errant dans les déserts il guette
Sous les amas de la chaleur,
De l'ombre.
Viennent les mirages pleins de faucilles
Fauchant l'homme, aux yeux vidés
Ne reste qu'en lui l'eau qu'il supplie
Dernier errant.
Au tempo du vent lent
Son chant monte et redescend
Dessus la mer étale
Le sable est du cristal
Ses pensées tombent
Hissé sur les dunes
Sa gorge avale les vents bruns
Sa voix est rauque et il fredonne
Un air enfantin
Lorsques enfouis enfin
Sous son souffle et le silex
Ses yeux encore étincellent
Son corps sec les rend vivants.