Froid comme la promesse de prométhé
Froid comme passé par le fil de l’épée
Froid comme un fabuleux été
Plus froid encore que tu ne l’a jamais été
Plus droit que la calligraphie du T
Plus froid que ton destin inscrit dans les feuilles de thé
La poésie Ceylan
Plus roi que la souveraineté
Plus roide qu’un membre tétanisé
Par l’effroi
Fait roi par la main de dieu
Et dont la parole fait foi
Froid comme une parole dédiée
Froid comme l’ombrage d’un sous-bois
Jusqu’a devenir pieu
Glaçant comme l’émoi
Froid comme je suis parfois
Parfait comme l’est moi!
Froid comme les toits
Froid comme une ardoise longue
Comme le bras
Médiocre comme un jour sans vin
Moins courte qu’un jour sans pain
Plus effrayante qu’un jour sans fin
Plus inutile que de boire sans soif
Que de manger sans faim
Tant pis, boire le lait froid et pis
Et tant mieux pour l’effroi
Que m’importe quoi
L’abecédaire sensationnel
Comme le A chaud
Et le B froid
Le C cité
Le D primant
Et Caetera
Comme une énième comédie de cloche
Comme le maraud sonne le béffroi
J’écris sur ta jambe et me ravise
Je cherche des supports solides
Ta cuisse est légère
Et mon voeux est grivoix
Froid comme l’amour courtois
Roi comme mon amour pour toi
Toi, qui m’a donné la chaude-pisse
Des au début, a nos prémisses
Mais on ne peux rire de ces choses là…
Il y a l’humidité et puis ce froid…
Mais derrière cela
Il ya l’homme qui médite
Qui fait feu de tout bois
Conçu par grand froid
Elaboré sans queue ni tete
En gueule de bois
Le roi crétois
Protégeais ses frontières
Mais ses congénères
Ne lui emboitaient pas le pas
Un si grand froid que l’on ne l’oublie pas
Froid comme le givre
Froid comme ta gifle
Froid comme l’homme mort ivre
Comme le corps du reptile qui persifle
Dont le baiser délivre
Comme l’ultilme et léthale mornifle
Ta bouche chaude
Contraste avec ton nez froid
Sur ta joue se joue
La bataille pour le foie
Nos baisers dans la boue bullent
Mon sang qui boue, brule
Les grandes artères d’autrefois
Nos embrassades égoistes s’accumulent
On continue, on s'enlasse
Au fil des ans las…
Et si l’idée du lever m’est dolore
C’est que je veux paresser encore
Si ouvrir les yeux passe encore
C’est qu’ils donnent sur ton corps recroquevillé
Le language corporel
Est une profusion de foi
Toi non plus, accablée
Tu ne veux pas étendre tes ailes
Tu semble preferer converser
Avec la taie d’oreiller
Qui se tait entre tes bras
Alors restons dans ce lit
Et aujourd’hui n’allons pas au delà…
Notre amour…
Mais tu sais ce que l’on dit
De celui qui s’en dédit…
Je ne veux pas manger des glands
Pour le reste de ma vie
Ni vivre dans un espace réduit
A attendre l’apogé de mon destin sanglant
Bien que ce dessein
M’eut autrefois séduit…
Puisque l’antrhopomorphisme est possible
Qu’il m’est permis de faire des aphorismes
Dans cette peau de pourceau risible
L’enfer ne serait qu’un peu pénible
En comparaison de ma condition
De porc évoluant dans le monde sensible
Empetré dans ses sophismes
Je me perds en d' absurdes conjectures
Mais cela est l’apanage de l’oisiveté
Mes phalanges se perdent sur ta peau duveté
déchiffrant le braille d’une onirique lecture…
Mon imagination me donne des remords
C’est souvent ainsi lorsque tu te rendors
Assis dans mon lit
Farfouillant les combles de ma folie
Sans jamais y pouvoir toucher les bords
Car ses ressacs sont infinis
Au bout de ma clope
De ce poème interlope
Je baise mes doigts jaunis
Comme adieu a ce texte que je n’arrive pas a clore
Restes donc dans ce lit
Car je veux paresser encore