Amarrés à mes rêves
les arbres se confondent
à la douce aurore du monde
que des frissons relèvent
agrippée à mes rêves
la mémoire se féconde
dans cette agonie de secondes
où tout disparaît et s'achève
allaitées par mes rêves
les nuits s'emmêlent et se suivent
comme des respirations en rédicidive
sous l'ombre morcelée et la ruche de sève
transfusé dans mes rêves
le ciel crépusculaire change de rive
élaguant le parfum des eaux vives
et posant ses brasiers parmi les ronces brèves.