Moi qui ai si peu d’optimisme, je rêverais, cependant, que chacun des textes que j’écris apportât à autrui une réponse rassurante à ces questions essentielles : pourquoi vivre, comment vivre ? Disons que c’est ce que l’écrivain heureux que je voudrais être ( et que je suis, aussi, en de très brefs instants) voudrait écrire.
Mais, je sais que ce sera souvent un vœu pieux et que mes bonnes résolutions ne tiendront, quelquefois, que quelques heures : l’homme d’ombre et de mélancolie que je suis, également, resurgira alors, reléguant à l’arrière-scène le professeur d’espérance que je voudrais être, – quels que fussent les efforts que j’accomplisse pour le chasser.
"Le chemin" , mai 2018. Tous droits réservés