L’amour
Il me prend par le cœur, toujours inattendu,
comme un démon possède et soumet sa victime,
dès lors le spectateur de l’hôte illégitime,
veuf de son libre arbitre et du vouloir perdu.
De passion je mors dans le fruit défendu,
sans morale ni loi, ce soit bienfait ou crime,
car à côté de lui, le tout devient infime,
esclave du destin, le tout lui devient dû.
Offerte à la souffrance et la joie infinie
mon âme vit l’amour que ma muse me nie
dans un bain de mémoire enrobant chaque jour.
Mais pour me libérer, je devrais être un autre,
ne pas l’avoir connue et tout ce qui fut nôtre,
oublier qui je suis sans espoir de retour.