À la lisière de la pensée
Les mots grimpent dans les ombres
Les voix rampent sur nos frissons
Comme une couleur sombre qui renaît au profit de la branche
L’écluse du rêve interrompt sa transhumance
Quelques secondes de trop dans l’enceinte du silence
Où les persiennes fendent le sable de nos doigts
Où le phare ne retarde que les étoiles
Derrière une nuit verrouillée autour d’un plus grand cri…
Nos yeux s’ennuient d’être seuls
Face au déchirement des murmures
Parmi les nuages penchés
La chambre se dérobe sous nos pas
Emmurant la lumière dans une ville insaisissable.