Un matin sur la terre
Du bout des doigts
tu habilles l'aube d'un espace
où la lumière jouit
Elle dit : chante !
tant que ce matin enserre la terre
Par le souffle de ton espérance
déchire le voile du sommeil qui descend
Par l'étincelle de ta foi
ouvre le feuillage qui étreint le soleil
Par la liberté de ton coeur
revendique le mouvement
vers l'infini des mondes
Prononce chaque sursaut de la vie
qui traverse ton corps
qui enflamme ton regard
Car
si ta parole n'est que rumeur qui s'envole
déjà l'oiseau de la mort
suit l'ombre du hasard
Noir est le sang de l'hiver
quand il s'endort sous le vent