Un soir d'automne
Au moment où le ciel déverse
sur le dos de la terre
les cendres du soleil mourant
Vieillie par les pluies et les vents
ma mémoire s'enfonce dans l'eau grise
de l'histoire du temps
Avant de s'éteindre
ses ombres confondent
leurs rides profondes
Un souffle frôle le miroir du silence
le hasard des images s'évapore
dans la lumière qui descend
Se précise alors la transparence
d'un rêve agonisant
Immobile sous les étoiles
j'entends
le bruissement des arbres
qui traverse l'infini