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un vieux texte.... Appels du Large


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#1 Victorugueux

Victorugueux

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Posté 17 octobre 2018 - 10:32

Appels du large

 

Je me veux appareiller en ce nouveau jour,

Et rêver infiniment, la mer immense, mon amour,

Puis longuement, repartir, vers ces nuages,

Tout au bout de ces horizons, lointains rivages,

 

Je me veux t’aimer, et le monde tourne très lentement,

Je veux me lever vers ces ailleurs, vers ces vents.

Me réveiller, heureux au milieu des cataclysmes,

Et me rafraîchir, par tes pleurs, tes exorcismes,

 

J’aimerais tant savoir, et je suis le bateau qui va sur l’eau,

Je le voudrais voyager au loin, je ne peux te revoir à nouveau,

Le septième ange sonne, c’est la fin, le décret divin,

Puis-je encore naviguer dans tes mers ? O Dieu marin !

 

Je voudrais appareiller pour cette longue éternité.

Mon cœur et mes voiles qui se gonflent du grand vent,

Ce grand vent d’orgueil, fou et fier, mais innocenté,

Pour mieux t’aller vers toi, o ciel testament !

 

Vers ces flots inconnus qui me seront peut-être amicaux,

Un au de-là, de tous mes regrets, ces secrets virginaux,

Dans des terres cachées, pleines de toutes ses vertus,

Parmi les nymphes affolées, par leurs âmes invaincues,

 

Chercher et enfin trouver, là bas le dernier saint,

Comprendre ses mystères, ne pas les dévoiler en vain,

Apprendre dans mon cœur, et retenir son dernier secret,

Je veux partir loin vers cette sagesse et rester discret,

 

Je veux appareiller vers tous ces rêves, dès demain,

Souffle vent dans mes voiles, toujours, plus lointain,

Pour conquérir, plus loin, plus lointain, que tous les horizons,

Pour monter, plus haut encore, vers le plus grand des monts,

 

Conquérir la vision de l’infini, et voir la crête neigeuse,

Pour mieux voir, tous les hommes, et la vérité soucieuse,

Partir sans l’espoir d’un retour, sans en être inquiet,

Le savoir, et raconter mes voyages à des enfants benêts,

 

Soufflez, ô vents ! Tous les jours, tous ces jours.

Montrez-moi, les terres inconnues, les beaux amours.

Pour un soir, trouver, la terre mythique d’Avalon,

Le vert paradis de l’éden ou les terres du nouvel horizon,

 

Car c’est alors, que je pourrais appareiller vers la grande ronde,

Car je veux me perdre et vivre dans une terre si lointaine,

Atteindre l’île ensoleillée aux fruits d’or, où tout abonde,

Rivages de l’amour, soleils incandescents, vie sereine,

 

Bruno Quinchez

(Paris 27 juillet 1987- Nouvelle mouture

Morsang sur/Orge juin 1995

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