3 réponses à ce sujet

[Wakoda]

Au fond de la passe le miroir
Un rictus dévale les abymes
Jusqu'aux gonds très scellés de l'espoir
Trois coups frappés contre ma poitrine


C'était un matin d'Orient bleuté
Au devant les nuées et les crêtes
Le mirage encore hypnotisait
Mes prunelles ambrées de conquête

À l'écoute du parfum vital
Le grand Tout embrassant l'Un en frère
Je comblais le sec inaugural
Par les poignants abandons lunaires

Au décours du songe de la source
Je m'unis à un long chant votif
De ceux qui interrompent la course
Du genet ferrant l'astre hatif

Une mésange irradiait le cirque
De cette langue propre aux aieuls
J'y goûtais quelques sons homériques
M'effleurant le coeur clairs et soyeux

Mon pas lourd fut d'un distrait aloi
Sa tête noire soudain tournée
En ma direction elle envoya
Gerfaut il est temps de refermer


Au fond de la passe le miroir
Un rire remonte des abymes
Et des gonds moins scellés de l'espoir
Un judas grippé dans ma poitrine

[Julien Hoquet]

Une lecture étrange et douce.

[Loup-de-lune]

... qu'elle est belle...
de la beauté du pur abandon au vivier d'énigmes

qu'elle est décisive
l'adamantine des évocations...

... puissent longtemps
en dépit de l'intarissable mascarade
en dépit des manoeuvres poéticides...

puissent longtemps ses « prunelles ambrées de conquête »...
- éprouva-t-elle en trouvant ces sons
le même saisissement
que j'éprouve en les rapportant ? -
... revenir instiller de mot en mot
leur butin de Nouveau!...


... de cette admiration qu'irrépressible l'on a
pour celles et ceux qui osent rayonner de leur propre sang...

𝕃𝕠𝕦𝕡-𝕕𝕖-𝕝𝕦𝕟𝕖 / 劉 碧峥

Modifié par Loup-de-lune, 11 mars 2021 - 08:37 .

[Wakoda]

"Celles et ceux qui osent rayonner de leur propre sang..."

Comme vous le faites vous-même parfaitement si souvent, chère Loup-de-lune.

Je regarde par l'orée du Rêve et je vous y vois toujours, me tendant la main.

Avec toute ma dévotion...