2 réponses à ce sujet

[Ariel]

Espaces courbes


des pierres, debout, ou allongées ; reposant, inactives
et le vent, par bourrasques

Il a remonté le col, pour se protéger des rafales. Il me demandera si j’ai remarqué la disposition des pierres.
- Oui. Je t’ai amené, ici.

On se tait, en considérant les lieux.
On embrasse l’endroit

J’ai dit qu’avant le vent, il y avait la poussière. Et avant que le vent n’ait emporté la poussière,
il y avait une histoire.
J’ai dit qu’avant ces pierres, debout ou allongées, il y avait des murs. Ou un campement. De la fumée, une ville, ou peut-être un pays. Des hennissements de chevaux, des voix humaines, étrangères, parfois. Des vies.

Au dessus du col je ne voyais plus guère que son front, tourné vers les pierres.
Il a dit « - une histoire… »

Maintenant nous marchons, ensemble.
Et nul ne sait qui prononcera le prochain mot.

[le hamster]

Et avant les planètes, dures et nues, il n'y avait que poussières
Bien avant les hommes
Qui ne sommes que poussières

[balila]

Heureuse de te relire Ariel, et merci à Christophe d'avoir fait une échappée belle au grenier...

 

Je passe au-dessus du tilleul pour plonger mon regard sur ces espaces courbes, parce que le vent, la poussière, les murs, leur histoire, tout ce qui est murmuré dans ces mots là, cette marche silencieuse autant que ces bruits couvrant la pierre, tout cela résonne dans ma mémoire.

 

balila