Aller au contenu

Photo

Mike Brant, l'insurpassable.


  • Veuillez vous connecter pour répondre
Aucune réponse à ce sujet

#1 Hubert-Albert Clos Lus

Hubert-Albert Clos Lus

    Tlpsien +++

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 844 messages
  • Une phrase ::Ex-prof d'anglais, joueur d'échecs. Père d'une fille handicapée mentale.
    Auteur de CHANTS DES VIES DIFFICILES éditions Sydney Laurent 2019

    Proverbe: O Bretagne, tu iroises mon coeur

Posté 08 février 2019 - 12:40

Né de deux tragédies, en l'île d'Aphrodite,
Tu vécus vingt-huit ans. Ta comédie fut dite.
Qui eût cru qu'un dieu, peut-être absent à Auschwitz,
Allait en recréer un sur l'île d'Amour,
Si présent en nos songes, vivant pour toujours?
 
Car c'est le moindre paradoxe de l' Histoire
Que tes parents, ayant vécu dans la nuit noire,
Ait enfanté un si bel enfant-dieu-Soleil
Et offert à la France un chanteur sans pareil.
 
Une déesse, un jour, a voulu ta naissance.
Elle te mit à Chypre, en son plus bel écrin.
 
Fallait-il que l'Amour préside à ton destin,
Pour qu'un homme voie d'une femme le destin
Si tragique et l'épouse, avec vingt ans d'écart,
Et t'enfante à Famagouste ,un peu sur le tard,
Toi, l'incarnation de l'Amour juvénile !! ??
 
Une déesse, un jour, avait vu ta prestance.
L'Amour reparaît toujours après les souffrances.
 
Les dieux avaient tressé autour de toi des fils
Qui guidaient tes pas vers des matins de lumière.
Inconscient de leur jeu, tu vis dans la carrière
De chanteur une porte, un envol, un exil
Naturels, tellement ta voix était solaire.
 
Une déesse, un jour, t'envoya vers la France.
 
Tu traversas mon pays comme une comète.
Jamais on n'avait entendu si belle voix.
Si chaude et si profonde, en somme, voix parfaite.
C'était la chaleur astrale émanant de toi.
 
Tel un sylphe magique, par ta vibration,
Tu traversais les écrans de télévision.
Tu semblais chanter directement au salon.
Les jeunes filles, sidérées par ta beauté,
Venaient ,à chaque concert, sur toi se jeter.
 
Une déesse, un jour, te fit dieu de la France.
 
Car, avec toi, la langue atteignit des sommets.
Toi, Mike Brant, tu reconfirmas que le français
C'était la langue même de la poésie.
Le fils d'Aphrodite affolait l'Académie.
 
Un jour, si triste jour, O, Mike Brant, pourquoi donc ?
Tu  renonças à nous faire encore le don
De tes si beaux yeux sertis dans tes cheveux longs.
Tu sentis l'attraction de la rue Erdanger.
Pour d'obscures raisons, tu préféras plonger.
La France s'en réveilla à jamais changée,
Abasourdie, sonnée, affligée, ravagée.
Pourquoi venir si loin, d'un pays étranger,
Et choisir la Mort à Paris, ville lumière ?
Fallait-il qu'Aphrodite ait un fils à mystères?
Peut-être souffrais-tu d'être extra-ordinaire.
 
La déesse, un matin, stoppa là net ta chance.
 
Quoi qu'il en soit , Mike Brant, tu es insurpassable.
Ainsi soit-il, Mike Brant, O, toi, l'inégalable,
Tu restes éternel, et nous, inconsolables.