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Les oiseaux chantent
Dans leurs tessitures
Et selon leur nature
Les passereaux volent libres
Comme les pensées s’envolent
Leurs petites pattes fines
Comme des allumettes
Leur tiennent lieu de train d’atterrissage
Et leur assurent un solide accrochage
Leurs becs est le seul outil
Avec lequel ils façonnent
De très beaux nids
Pour accueillir et nourrir
Leurs pépiants petits
Les volatiles sont haïs par les chasseurs
Qui envient leur légéreté
Leurs élégance et leur liberté
Eux qui traînent le boulet de la méchanceté
De la violence et de la médiocrité
Les passereaux précurseurs du printemps
Lissent leurs plumes délicatement
Pour l’accueillir fastueusement
Dans un décor exaltant
La qualité de leurs nids reflète
La beauté de leurs chants
La tourterelle se satisfait de quelques brindilles
Déposées sans art comme vétilles
Elle roucoule une note lancinante
La mésange le pinson le bouvreuil
Le loriot la sublime grive musicienne
Aux chants élaborés allègres enjoués
Construisent des abris à l’architecture
Remarquable au confort d’un pullman
L’oiseau est le symbole du poète
Qui plane erre léger dans une impossible quête
De l’alliance du réel et du rêve éveillé