Si par malheur je ne fais pas ce que tu veux
Sitôt tu vitupères et tu me jettes au feu
Ta bouche qui crache du feu me vomit des insultes
Chacune de mes paroles te sert de combustible
J’essaie de disparaître de me faire invisible
D’épais nuages noirs tourbillonnent en volutes
L’air chargé de fumées devient irrespirable
Sans bouche à incendie je me sens misérable
Tes grands gestes m’effraient et tes mots m’empoissonnent
Tu tournes autour de moi tout en brassant de l’air
Tes bras projettent des flammes ta bouche postillonne
Ainsi que des flammèches tes doigts tes mains me lèchent
Je protège mes narines ma bouche mes yeux la tâche
Est difficile je ne suis pas un homme du feu
Je n’ai ni casque ni masque ni bouclier ni hache
Je n’ai que ma bouche muette pour faire un contre feu
Alain