Cueille le jour Adonis
Décembre, apothéose du rêve mystique,
Un festin inspiré, l'Evangile de l'âme
Triomphe dans ma mémoire trop frénétique,
L'astre nouveau glorifie le Dieu d'Abraham.
Aubade nocturne sur ce fleuve d'Adonis,
L'eau des douves se mélange avec mon chagrin,
L'hiver étrenne le royaume des abysses,
Mille sourires délivrent un ciel libertin.
Fleur byzantine, délice pour quelques yeux,
J'épouse dame solitude en t'oubliant,
Mes larmes déposent leur cristal victorieux,
L'archange déshonoré bénit nos amants.
Cherchant le sceptre naturel de ta beauté,
Invitation charnelle au strident amoureux,
Deux vallées courtisent ton corps effaré,
Flamme du désir sous le rythme ténébreux.
La lune des enfers demeure magistrale,
Mère Nature moins convalescente entraîne
Ton visage d'albâtre vénéré par le mal,
Territoire passionné ou profonde arène.
Un parfum fatigué s'invite à nos caresses,
Le tonnerre infirme m'offre sa douceur précoce,
D'insolents baisers chérissent tes lèvres épaisses,
Gardiennes pulpeuses des tentations féroces.
R-F LEFORT (24/7/2007)