L'univers pluie a fait de l'eau
la vie d'une seconde serine
et quel espoir ! car qui fuit l'eau
déborde sans rien dégorger.
Eponge que notre table assoit,
percluse comme un volet, la nappe
perce le bois jusqu'au sol, enfin
et toi, tu joues à échanger de l'air.
Ce n'est pas l'univers de la pluie,
ce qui m'effraie. Ni la fenêtre tôt
le matin ni la nuit aux replis purs,
universels. C'est la température.
Car l'univers qui te fit goutte
ne sut jamais ce qui pouvait interrompre
sa route.