Tout finissait par des chansons
Quand Beaumarchais soulignait Figaro
D'une chanson finale,
Bon gré, mal gré, la censure des mots
Se calmait, libérale.
Tout finissait par un simple couplet
Que l'on pouvait reprendre
À l'unisson pour quitter un banquet
Sans plus se faire prendre.
La raison du plus fort charge ses canons.
C'est un usage en compagnie
Devenu suranné
Les hommes n'ont plus cette envie
De se laisser bercer.
Les propos officiels prennent le dessus
Pour la bonne raison qu'on n'ose chanter
À trois, quatre ou six voix, scander en canon
Les chants de liberté : Le la s'est perdu.
La raison du plus fort charge ses canons.
Les artistes au demeurant,
En se réclamant de Rimbaud,
S'éloignent des labours d'antan
Pour la colle et pour les ciseaux.
Les propos officiels prennent le dessus
Pour la bonne raison qu'on n'ose chanter
À trois, quatre ou six voix, scander en canon
Les chants de liberté : Le la s'est perdu.
Le théâtre d'actualité,
Pour conserver l'aide publique,
Met en scène les opprimés
De lointains pays exotiques.
Les propos officiels prennent le dessus
Pour la bonne raison qu'on n'ose chanter
À trois, quatre ou six voix, scander en canon
Les chants de liberté : Le la s'est perdu.
La raison du plus fort charge ses canons.
Mais ce qui signe le contrat
De vie ou mort, c'est un impôt.
Tout finit par l'alinéa
Des grands chapitres généraux.
Les propos officiels prennent le dessus
Pour la bonne raison qu'on n'ose chanter
À trois, quatre ou six voix, scander en canon
Les chants de liberté : Le la s'est perdu.
Quand Beaumarchais soulignait Figaro
D'une chanson finale,
Bon gré, mal gré, la censure des mots
Se calmait, libérale.
Tout finissait par un simple couplet
Que l'on pouvait reprendre
À l'unisson pour quitter un banquet
Sans plus se faire prendre.
La raison du plus fort charge ses canons.
Muse à musique, volume IV©2016 M. KISSINE
ISBN 9782919390380–DLE AVRIL 2016
Or, Messieurs la comédie
Que l’on juge en cet instant,
Sauf erreur, nous peint la vie
Du bon peuple qui l’entend.
Qu’on l’opprime, il peste, il crie,
Il s’agite en cent façons,
Tout finit par des chansons...
Beaumarchais - le mariage de Figaro