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penser l'autre


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46 réponses à ce sujet

#31 Hattie

Hattie

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Posté 06 juin 2019 - 05:36

Si ces dites ' conditions ' ne sont pas volontairement établies dans le dessein de plaire ou ' prendre-je ', alors oui, il peut y avoir poésie.

 

Sinon, il n'y a que communication.



#32 serioscal

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Posté 06 juin 2019 - 06:21

Dans tous les cas je transfère mon je pour qu'un ou une autre le prenne - le fasse sien, ce qui peut se produire dans l'identification (le soleil noir de la mélancolie, c'est moi !), la compassion (ce Jésus, quel bonhomme !), le rejet (mais quel prétentieux, ce Nietzsche !) et de façon plus diffuse nourrir l'intimité de nos pensées, comme un autre qui commenteraitnos vies.

- A la fin tu es las de ce monde ancien
- Tu l'as dit, bonhomme !

Il est certain qu'une littérature née de "l'universel reportage" ne peut guère nous aider sinon en figeant des postures. Ce n'est pas très important. Nous sommes en amont de toute poésie.

#33 Hattie

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Posté 06 juin 2019 - 07:19

Ce sont ‘ les modalités ‘ du ‘ transfert ‘ qui font poésie, information ou posture.
L’écriture du poème est énigmatique, confuse, très en-deçà ou au-delà  du simple vouloir ou de la trans-mission.

Il me semble, alors, assez juste de dire et consentir :

 

    ___  ' on écrit toujours la même chose ', précisément dans l'intimité de soi.

 

Parallèlement, il me semble assez juste de dire qu'on lit, également, toujours ' la même chose '. Bien que multiple.

L’intimité du transfert et l’identification sont quasi-inconscientes, ineffables, énigmatiques et confuses.
C’est pourquoi il est si difficile  – presque toujours erroné (pour soi-même, lecteur, et pour l’autre, auteur et/ou autre lecteur) de (bien) commenter.



#34 serioscal

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Posté 06 juin 2019 - 07:56

La poésie, c'est comme l'autre.
Il faut en abandonner la notion pour lui voir reprendre vie.

#35 JMAP06

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Posté 08 juin 2019 - 05:56

Si ces dites ' conditions ' ne sont pas volontairement établies dans le dessein de plaire ou ' prendre-je ', alors oui, il peut y avoir poésie.
 
Sinon, il n'y a que communication.


Que communication?.... Ce n'est déjà pas si mal à Mon sens, au fond, pourquoi se donner tant de mal à écrire des poèmes, pourquoi s'imposer ses formes parfois si contraignantes, n'est ce pas pour justement plaire et communiquer?
Pourquoi ne pas juste faire de l'écriture automatique afin d'essayer d'y voir plus clair dans l'insondable chaos de nos âmes, et limiter l'écriture à une étude psychanalytique et dans ce cas, évidemment ne pas publier.
Le fait même de publier relève le plus souvent du plaisir de plaire et fatalement de celui de communiquer. C'est le fondement de la poésie.
L'expression est à sens unique, la réflexion tourne en rond, s'exprimer nous sort de ce cercle vicieux pour se confronter à l'autre, ce même autre qui en nous nous déchire mais qui étranger nous affirme, nous infirme, mais nous rassure d'exister.

#36 Hattie

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Posté 08 juin 2019 - 07:09

Que communication?.... Ce n'est déjà pas si mal à Mon sens, au fond, pourquoi se donner tant de mal à écrire des poèmes, pourquoi s'imposer ses formes parfois si contraignantes, n'est ce pas pour justement plaire et communiquer?
Pourquoi ne pas juste faire de l'écriture automatique afin d'essayer d'y voir plus clair dans l'insondable chaos de nos âmes, et limiter l'écriture à une étude psychanalytique et dans ce cas, évidemment ne pas publier.
Le fait même de publier relève le plus souvent du plaisir de plaire et fatalement de celui de communiquer. C'est le fondement de la poésie.
L'expression est à sens unique, la réflexion tourne en rond, s'exprimer nous sort de ce cercle vicieux pour se confronter à l'autre, ce même autre qui en nous nous déchire mais qui étranger nous affirme, nous infirme, mais nous rassure d'exister.

 

 

Dans ma manière de lire et écrire, je fais une véritable différence entre communication et poésie. La poésie est très au-delà de la simple ‘ information ‘.

C’est essentiellement ce que j’ai voulu dire. On peut le comprendre comme un supplément ‘ d’âme ‘, un supplément de sens (corporels et signes), un supplément de connexions, ...des connexions en-dehors. Un besoin absolu de le dire ainsi et pas autrement. Aucunement pour plaire, à mon sens.

 

Si cela plaît tant mieux, mais ce n’est pas le recherché. Car, je pense qu’il s’agit plus de recherche que de communication.

Je ne vois aucunement la ' confrontation ' à l'autre, dans l'écriture. Je vois davantage ce ‘ supplément ‘ dont je parle. Ce besoin.

Je ne sais pas pourquoi j’écris ; d’ailleurs, je m’en moque totalement. Je préfère me poser la question du

    __  ' pourquoi j’écris comme cela ‘.

 

On peut écrire dans l’anonymat le plus parfait, la solitude la plus parfaite, depuis des années et des années, et ne pas publier. Ou peu. Car c’est au-delà,

très au-delà, de la publication et de la communication. En tout cas, en ce qui me concerne. Cela soulève une vraie question, une question différente :

   __  pourquoi on publie ?

 

Je me pose tous les jours cette question. Je n’ai pas la réponse. J’en suis assez insatisfaite. Je sais juste que, par ailleurs, j’écris en quantité sans publier.

Et que je ne laisse pas mes textes sur le forum très longtemps. Pourquoi ? Aucune idée ; juste le sentiment que cela m’appartient. Cela peut être critiquable.

Je l’accepte.



#37 Hattie

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Posté 09 juin 2019 - 06:27

Le fait même de publier relève le plus souvent du plaisir de plaire et fatalement de celui de communiquer. C'est le fondement de la poésie.
L'expression est à sens unique, la réflexion tourne en rond, s'exprimer nous sort de ce cercle vicieux pour se confronter à l'autre, ce même autre qui en nous nous déchire mais qui étranger nous affirme, nous infirme, mais nous rassure d'exister.

 

Pour y avoir un peu réfléchi ces dernières heures, pour ma part, je ' publie ', non pas pour plaire ni communiquer, mais dans l'à-vif. Une forme du vivant.

De la spontanéité. Qui me coûte bien des débords.... Ce qui me fait dire cela est que je ne publie jamais jamais _ hors le jeu _ un texte ancien. Même si celui-ci a (avait) remporté des connivences. D'autre part, parce que je ne relis jamais mes (vieux) textes : c'est comme un temps, une image, un sentiment, une écorchure,

un regard... passés.



#38 serioscal

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Posté 10 juin 2019 - 10:52

Le problème est aussi qu'on ne sait pas vraiment ce qui dit je quand on dit je. C'est pire quand on reprend des écrits anciens car c'est encore un autre je distinct du je qui écrivait à ce moment mais qui est le seul je qui reste de ce temps, auquel le je présent fait face, si l'on peut dire, puisque le je qui ne sait pas quel je il est (ou quelle part de ce je) déchiffre un autre je qu'il est également (ou plutôt : qu'il fut) et qui présente la même instabilité de positionnement, ce qui est d'autant pluz pervers qu'il peut arriver à ce je ancien de s'adresser à un lecteur identifié comme un je futur, désormais actuel.

C'est encore de l'autre, cela. C'est de la ferraille de je, mais comme disait le président Poincaré (je crois) : "Que d'autre, que d'autre !"

#39 Hattie

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Posté 11 juin 2019 - 05:52

Je suis assez d'accord : il y a un sentiment de malaise face à ses (mes) textes passés.   ___ une fois rangés, classés (lieux, instants, mémoires artificielles), je ne les lis plus. Il m'est arrivé de dire ' oui ' - sur l'instant - à des demandes de publications (recueils et revues) : je l'ai toujours amèrement regretté, très peu de temps après. C'est pour moi sur le même registre que l'objet poussiéreux déplacé.



#40 dragon dé-bridé

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    Et puis un arc en ciel m'a rattrapé.

    Je poste à nouveau (mais au lieu de descendre ici mes textes, maintenant j'essaie de les élever partout... RE-BONJOUR TOUT LE MONDE !!! 😎 )

Posté 11 juin 2019 - 01:08

Je suis assez d'accord : il y a un sentiment de malaise, face à ses (mes) textes passés.   ___ une fois rangés, classés (lieux, instants, mémoires artificielles), je ne les lis plus. Il m'est arrivé de dire ' oui ' - sur l'instant - à des demandes de publications (recueils et revues) : je l'ai toujours amèrement regretté, très peu de temps après. C'est pour moi sur le même registre que l'objet poussiéreux déplacé.


Le feu de l'acte. Ni l'ombre , ni la fumee.

#41 Hattie

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Posté 11 juin 2019 - 05:11

Mais la trace, assurément  __



#42 Alfred

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Posté 21 juin 2019 - 03:00

La question de l'autre en tant que tel n'a aucun intérêt. ll paraît assez évident que pour penser l'autre il faut penser le tout, et pour considérer le tout dans sa forme moderne, donc dévoyé, il me paraît essentiel d'envisager le terme néologismitique d'innormativité. C'est en ce sens que le Spectacle se déploie.



#43 serioscal

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Posté 21 juin 2019 - 05:26

L'autre en tant que tel, en effet. Mais tel en tant qu'autre (autrui ?) est encore un autre autre, dont nous discuterons après le spectacle (pas de minuscule, j'ai pris ma place à vil prix).



#44 Louve.hianja

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Posté 25 juin 2019 - 11:28

très intéressant comme discussion-


je suis l'autre car j'ai été façonnée par mon entourage qui était l'autre mais je ne suis pas complètement l'autre car j'ai mes propres valeurs qui pourraient encore me distinguer de l'autre.....



#45 serioscal

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Posté 25 juin 2019 - 06:28

C'est tout le problème de l'autre. Et il est épuisant de penser l'autre de l'autre. Mais on va y arriver :-)

#46 Alfred

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Posté 30 juin 2019 - 01:28

L'autre n'est plus l'autre. Ce qui fait qu'il n'a jamais été.



#47 Hattie

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Posté 01 juillet 2019 - 06:24

(si j'ose me permettre un peu d'humour, avant que tu n'effaces) _ donc l'autre c'est toi.

On y revient toujours. :P