Gérard Pfister publie Ce qui nâa pas de nom. Poezibao en donne aujourdâhui également une note de lecture, signée Marc Wetzel.
3
Ce qui nâa pas de nom
nâest quâabsence
mais rien
nâest aussi proche
12
Dire
ce qui nâa pas de nom
est-ce encore dire un nom
ou déjà ne rien dire
22
Jour après jour
le silence sâest fait
où était
lâéphémère dâune vie
26
Quels mots
quelles formes
pour retenir
ce qui nâest quâécoulement
138
Ici
ce bouquet de myrtille :
ce qui lâa fait croître
puis dessécher
280
Mais toujours
nous fuyons le présent
les mots chaque matin
inventent un nouveau songe
519
Ainsi le poème qui ne dit
ne sait dire que ce quâil est
cette incertaine avancée
dans le vide
617
Comme au pays des formes
la magie des figures
fait oublier
lâinfini des matières
620
Comme au pays des sons
les règles de lâharmonie
font oublier
lâinfini des vibrations
825
Via Malpighi via Saragozza
la foule est une mer
les hommes les femmes
nâont plus de visage
956
Rien quâun jardin
le ruissellement secret
de la lumière
dans chaque tige dans chaque feuille
Gérard Pfister, Ce qui nâa pas de nom, Coll. Les Cahiers d'Arfuyen, Arfuyen, 2019, 384 p., 19,5 â¬
« 1000 poèmes, 4000 vers résonnant en un unique chant pour dire lâessentiel, lâinsaisissable, Ce qui nâa pas de nom. Résonnant avec les paysages, les musiques, les peintures, les souvenirs. Pour dire, dans le scintillement des couleurs, le mystère en pleine lumière. Comme les feuillages infiniment miroitants de Klimt (en couverture) ». (lire la suite sur le site de lâéditeur)
Voir l'article complet