Nous ne sommes ni bien aimants ni bien aimés, amoureux de l’amour et poètes par conséquent. Brice Parain. 1897-1971
Alors
L’enfant s’endort. Il rêve d’un toujours,
Goût de tétin qui remplace l’amour
Puisque, parfois, l’absence de la mère
Émeut son cœur. Faut-il apprendre à plaire ?
La fantaisie, se mêlant au destin,
Tourne une page. Ailleurs lui tend la main.
C’est un bonheur que de suivre la chance
À petits pas, pour sortir de l’enfance.
Homme, femme, qui ne vois ton portrait
Qu’à ce miroir mobile, désormais,
Que connais-tu des amours fabuleuses
Dont tu croyais les superbes berceuses ?
Si vers hier tu tournes ton regard,
Tout finira. Tu auras, par hasard,
Perdu le sens de ta propre boussole
Et tes idées deviendront tes idoles.
©M.KISSINE – une plume dans la pierre – ISBN 9782919390397