LES GUERRES
#1
Posté 01 février 2008 - 10:54
Quand se meurent les fleurs du jardin délaissé
Que craquent les allées de branches desséchées
C'est un gémissement qui monte de la terre
Le vent balaie l'espoir que tuent toutes les guerres
La maison éventrée, les charpentes brûlées
Comme des bras tendus par l'injure hurlée
Dressés contre le ciel en impossible aveu
Défient d'une vengeance encore quelque dieu
Au milieu de la chambre un lit tout calciné
Rappelle les amours mortes à peine nées
Des destins éconduits de promesses de paix
Ont dû s'y fourvoyer, se sont tus à jamais
Dans l'horizon noirci de toutes les colères
Les lointains grondements ont semé leur misère
Ils passent leur chemin, traînant quelques éclairs
Pour que l'on se souvienne toujours de l'enfer
#2
Posté 02 février 2008 - 01:18
On prend le risque de tomber dans le convenu, les lieux communs de redire ce qui a tant de fois été dit. On prend aussi celui de paraître condescendant et celui de ne faire que du misérabilisme (la compassion retire souvent à l'homme sa dignité, je trouve).
Les guerres sont des tragédies. Rien ne m'horrifie plus que les drames qu'elles suscitent, surtout vu du confort pacifique de nos démocraties. La mort, la douleur, la destruction, les vies bouleversées, les estropiés, la misère économique et le désespoir.
Votre poème m'a paru éviter tous les écueils, mais ne m'a pas ému.
#3
Posté 02 février 2008 - 02:18
Il est difficile d'écrire sur la guerre.
On prend le risque de tomber dans le convenu, les lieux communs de redire ce qui a tant de fois été dit. On prend aussi celui de paraître condescendant et celui de ne faire que du misérabilisme (la compassion retire souvent à l'homme sa dignité, je trouve).
Les guerres sont des tragédies. Rien ne m'horrifie plus que les drames qu'elles suscitent, surtout vu du confort pacifique de nos démocraties. La mort, la douleur, la destruction, les vies bouleversées, les estropiés, la misère économique et le désespoir.
Votre poème m'a paru éviter tous les écueils, mais ne m'a pas ému.
ce que vous dites est terriblement juste.
A ma décharge, sachant que le texte aurait pu être davantage noué au coeur de la douleur, je dirais qu'il ne constitue que les paroles d'une de mes chansons, la musique peut-être lui donne-t-elle plus de force de vérité.
merci de votre message
Sincèrement
#4
Posté 02 février 2008 - 05:02
Votre poème m'a paru éviter tous les écueils, mais ne m'a pas ému.
Assez vrai.
Pour moi, comme un reportage d'un envoyé spécial très professionnel.
Car pour la technique, elle est au point, et brillante
C'est tiré au cordeau, je trouve. Chapeau monsieur Alain
Paname
#5
Posté 02 février 2008 - 05:18
Alain
#6
Posté 02 février 2008 - 10:09
Et aussi pathétique
Impeccable!
Amicalement Philippe
#7
Posté 02 février 2008 - 04:58
Cordialement
Alain