Les oiseaux du malheur et les amoureux
Deux corbeaux noirs qui regardent un couple d'amoureux
Le premier dit crois-tu qu'ils s'aiment d'amour ou non ?
Le second lui dit : moi je vois qu'ils se tiennent par les yeux
Mais que voient-ils tous les deux, leurs images ou leurs vrais fonds ?
Car le fond est incroyablement sordide mais l'image est belle
Le premier lui dit : je ne laisse à cet amour que peu de chance
Entre l'image d'un désir actuel et la sordide réalité qui s'avance
Cette image permet la fusion en ce moment mais la réalité sera cruelle
Les deux oiseaux du malheur ils parlaient ainsi pour ces deux là
Mais ces deux là ils savaient tout sur l'autre et déjà bien au-delà
Espérer ensemble dans la joie, dans la peine et à deux renaître
Ces amoureux ils s'étaient promis encore et encore se connaître
Et les deux oiseaux du malheur ce n'étaient que de vils jaloux
Les oiseaux du malheur ils dirent alors : cet amour est fou !
Et rien ne pourra les séparer ni les calomnies, ni la médisance
Ils tentèrent tous deux d'être heureux ensemble, leur unique chance
Moralité si vous voyez un oiseau noir qui dans sa barbe murmure
Conjurez donc le sort en pensant que votre amour défit le temps
Qu’il sera demain comme aujourd’hui protégé par de hauts murs !
Que cet amour promis il défiera les malheurs que jettent les croquants !
Mon Dieu ! Protège donc notre bel amour de tous tes hommes de lois
Les lois sont dans le marbre… lois écrites pour des temps et des temps
Mais moi je j'aime qu'elle et celle ci malgré toutes et tous vos tristes choix
Mille lois ne peuvent annuler une bonne promesse qui est échangée au printemps
Bruno Quinchez Paris le 28 avril 2004