Nymphéas dans l’alcôve
La caresse des vents sur l’onde sublimée
Porte la fleur sacrée jusqu’à deux cœurs dormants.
Ses bienfaits apaisants, sur leurs joies élimées,
Déposent les pastels d’un nouveau firmament.
Sur la toile oubliée au creuset de l’alcôve
Le filet lumineux des brumes du levant
Épand au doux secret d’un dégradé de mauves
L’alchimie colorée d’un univers vivant.
Le tout premier regard des amants qui s’éveillent
Nourrit leurs âmes nues de l’élixir sucré
Que puise aux nymphéas le rêve d’une abeille
Avant de s’estomper dans un grand flou nacré.
Qu’ils portent tout le jour dans le secret de l’âme
Ces lumières créées au pinceau d’un mortel !
Qu’ils y trouvent l’écho de la glorieuse flamme
Qui cache au creux de nous son éclat éternel !