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Au bout, au pied et sous.


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#1 michel à franquevaux

michel à franquevaux

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Posté 07 septembre 2019 - 04:44

Toujours, encore, à temps, j’entends : au pied de l’arbre, des arbres, le chant plaintif, les eaux assemblées elles murmurent.

 

Il est vaincu, il est fourbu, il est aveugle et sans paroles, un mot, puis le silence et la reconnaissance, la vie se tord, il est perdu et il tourne ses repères.

Il est accroché, il cherche, j’entends le son, les bornes résonnent sur le pourtour, la vie est brisée, le cercle, les messages, un mot si bien dit, articulé il sonne dans le masque, sur le devant, dans le caillou, au bord, au bord tout est à faire, à dire, dire et à composer.

Au pied le murmure, la vie écartelée, la souffrance sur le dos, sur les yeux, dans l’imperfection, dans le désordre, un grand chaos et il en naîtrait une étoile qui danse.

Sur la route des bâtons perdus, des errants et des regrets, des efforts, de la stupeur, je rentre, je reviens, je tourne, je cherche.

Espère, prie et tourne et soutiens toi, accroche au ciel cette étoile, défais de ta peau même le calme, le repos, il y a, il y a, il faut, il faut, arrache, étreint et tourne sur le sable le pied perdu.

La vie errante, le sol martelé, les angoisses effacées sans rien dire, sans rien faire, une illusion, une histoire courte, trop, et du regard perdu, de sa vie en cercle, il cherche une borne, un pieu, le tronc, la vie cernée et les yeux clairs, le rire pâle, la peau tirée, les mains serrées, le col.

Il boit encore à temps, longtemps le seul vin aigre, la vie éclatée, le rien fendu sous les branches, sous le ciel même, il y a, il y aura et rien ne tient au bout du doute, la peau arrachée, le mot épelé, la source des eaux.

Il assemble, il connaît, il contemple et il cherche les troupeaux perdus, dans le silence long et noir, et noir, il tourne sur le vide, il étrangle la soif et les causes, du bout, de la solitude au bout, aux rêves, il joint une main à une autre, un cœur transi à un blasphème.

Le repos, le regard, les troupeaux perdus, ventre affamé, oreilles mortes, il y a, il y a.

Les eaux murmurent, un chant plaintif, on se pose sous les arbres, les oiseaux tournent, le ciel, sur, il étreint un peu d’air, un peu de ciel, un peu de rêve, une envolée, tristes oiseaux, au silence sans passion et pareils, pareilles les feuilles mortes et ils volent sous le regard, sous le ciel même, un mot, un mot, une échappée, en évidence posé sous les arbres, il cherche et ne trouve, il est posé et il est calme, le désordre, le souffle, l’air, circulent.

Ô, des efforts, de la souffrance du sanglot et rien pour tenir à la route et rien pour défendre le temps compté, il se pose et ploie, un bâton, il murmure sous le ciel noir : les étoiles dansent.

Il est tohu et bohu, il se défait, la peau tirée, le sac posé, la boue au pied, il cherche : sous l’arbre, il ouvre la bouche.

19 Décembre 2011.