Comment Simorgh apparut
Au royaume de Chine, une plume, à minuit,
Se posa lentement, tombée de Son ennui.
La plume de Simorgh était indescriptible,
À chaque instant, changeante, irisée, dans la cible
Ahurie des regards. Les hommes, prudemment,
La mirent à l'abri dans un musée, du temps,
Car ceux qui la voyaient, trouvaient, dans ses reflets,
L'univers tout entier, variable et parfait.
Comme il vous est donné de savoir cette histoire,
Oiseaux de tous pays qui entrez en mémoire,
Il faut vous décider à partir maintenant
Jusqu'à cette merveille et sans perdre de temps.
Le voyage est si long qu'il faut avoir la chance,
Au courage mêlée, pour finir cette errance.
Certains oiseaux, fougueux, chantaient leur joie fébrile
Et d'autres retenaient leur crainte indélébile,
En reculant un peu sur le moment précis
De quitter leur pays, d'y laisser leurs amis.
Les oiseaux du parfumeur ©M.KISSINE
ISBN 9781326973353
DLE 2014
