Palpation
Débuté par Ariel, mars 31 2007 12:05
5 réponses à ce sujet
#1
Posté 31 mars 2007 - 12:05
Palpation
La terre, retournée en son attente.
Les fermes ont engrangé le souvenir, n’épargnant que le moignon.
Voir,
Acier sur le fer rouge, des îles désertes où le gris se cumule et le gibet qui tend le fil des idées reçues.
Un ciel est offert à la plaine, comme le jour à la nuit.
Regarder,
Ces noces rectilignes.
Forçant l’écuelle trouble du nuage, l’orange se déchire. Elle nappe l’horizon d’une ondée d’or et de pulpe.
Sous les clochers rament les voyageurs, pépins reposés à l’abri des caquetoires.
Sentir,
Adoucie à la pointe de la croyance, le chêne dire sa silhouette de sainteté. Loin, à l’encontre du très haut
Où les hirondelles retrouvent nos désordres qui avaient perdu leur chemin.
- Tais-toi, ordonné-je à mon inexistence.
Ne cherche que la paille, où s’ébourifferont nos épis.
Une sciure d’instant, paume ouverte entre la nuit et le jour.
#2
Posté 31 mars 2007 - 01:58
j'aime beaucoup ce poème aux images très originales...
merci!
dalm
les hirondelles retrouvent nos désordres qui avaient perdu leur chemin
ah oui,que oui!
quelques temps qu'il n'y avait plus d'ecriture ou rarement sur ce site
#3
Posté 31 mars 2007 - 04:39
J'aime beaucoup le rythme de ton texte.
Merci pour ce bel instant...ouvert entre la nuit et le jour !
Merci pour ce bel instant...ouvert entre la nuit et le jour !
#4
Posté 31 mars 2007 - 06:08
Faisons taire notre inexistence,
il y aura de la moisson...
Cette sciure-là me va bien.
il y aura de la moisson...
Cette sciure-là me va bien.
#5
Posté 01 avril 2007 - 01:24
Palpation..palpitation...respiration
oui tes mots donnent à respirer
voir, regarder, sentir
voilà des mots généreux
c'est ce don là qui meut tes mots
-donner- Ã voir, ressentir...
vraiment, ces mots là , moi
à chaque fois je les prends
comme un cadeau.
Salam
oui tes mots donnent à respirer
voir, regarder, sentir
voilà des mots généreux
c'est ce don là qui meut tes mots
-donner- Ã voir, ressentir...
vraiment, ces mots là , moi
à chaque fois je les prends
comme un cadeau.
Salam
#6
Posté 28 juin 2008 - 11:04
Lueur, dis-tu ...
Oui c'était un ciel de feu et de plomb sur la Beauce.
Et je me souviens jusqu'Ã l'odeur de la sciure.
Cette lumière-là devait naître du silex.
Rien de prémédité, rien sur soi pour noter.
Un simple instant de perméabilité.
Curieux que tu aies ressorti ces deux textes pondus sans impatience,
presque sans désir,
là où tu sais comme moi qu'écrire tient souvent de la césarienne.,
Merci de les avoir revisités,
et d'y souffler juste ce qu'il faut pour ne pas les éteindre.
Oui c'était un ciel de feu et de plomb sur la Beauce.
Et je me souviens jusqu'Ã l'odeur de la sciure.
Cette lumière-là devait naître du silex.
Rien de prémédité, rien sur soi pour noter.
Un simple instant de perméabilité.
Curieux que tu aies ressorti ces deux textes pondus sans impatience,
presque sans désir,
là où tu sais comme moi qu'écrire tient souvent de la césarienne.,
Merci de les avoir revisités,
et d'y souffler juste ce qu'il faut pour ne pas les éteindre.