Tanguer à temps, la tangente sans tarder.
La danse du danger, la vie, la vrai.
Montrer son dos et s'en aller.
S'aventurer dans des contrées,
s'imposer des règles, se prouver quelque chose.
Se perdre pour mieux se retrouver,
chercher un sens à la vie, jouer les durs.
Se mentir à soi-même, ce prétendu courage.
Pleurer de joie sur les lèvres d'inconnues,
dans les yeux des autres, de l'Homme aidant son prochain.
Sourire sans se comprendre,
comprendre sans se parler,
aimer sans se revoir.
Déplorer les manques, les vides,
le poids de nos opinions si lâchement acquises.
Vivre dans l'inconnu, vivre dans l'existence en mouvement,
mourir peut-être, vivre plus fort, sans fin,
sans but, insensible aux arnaques de l'absurde.
Succession de villes sans distinction.
Porter un regard sur les rebords abrupts, se laisser tomber.
Si peu réparée paroi des abysses,
translucide à l'orée des possibles.
Y trouver son compte, les espaces d'un instant.
Ne plus être qu'un point sur la carte,
rayant les déserts, dessinant ses menottes dans le sable.
Partir le plus loin et ne plus revenir,
mais revenir quand même et ne plus comprendre.
Détester les structurantes inerties.
Abhorrer le matin. Spirale onirique comme une vis sans fin.
Revenir à la surface, les yeux embués.
Pour recommencer.
Et recommencer.
Et recommencer.