Les voici ces géants ces platanes ces érables
Hier encore fringants aujourd’hui misérables
Ils filtraient le soleil la lumière ruisselait
Coulait entre leurs branches comme du sable blanc
Bien campés dans le sol levant le poing au ciel
Les cheveux en bataille ils défiaient l’ouragan
Face à la force brutale qui répandait son fiel
Ils demeuraient debout se montrant arrogants
Toute la gente ailée venait s’y faire entendre
Les pigeons les colombes roucoulaient d’amour tendre
L’alouette au matin le rossignol le soir
S’y posaient pour chanter comme sur une balançoire
Si une dame oiselle venait à pondre un œuf
Tous ces chanteurs de jazz accouraient faire un bœuf
Ils venaient prendre l’air c’était le paradis
Pour apprendre à voler jouer des jeux interdits
Alain