Je me souviens du vent, ce sans-repos lissoir,
Du sable sur nos peaux dont les grains sont moroses,
Sous des feux éclatants agonisait un soir
Ou bruissait de l'eau rose.
Le souffle de la nuit diffusait son parfum,
Le fût des nues cueillait nos ombres en corolles,
Ici ou rien ne luit qu'un nouveau jour défunt
Et sa teinte girolle.
Tes doigts sur moi couraient comme en un promenoir ,
Se mêlaient les diamants de sel a la liqueur
D'un syrop des secrets qui a éteint le noir
En allumant nos coeurs!
Quand la liqueur ambrée nous unit sans défaire
Un seul gout à la lie du vin de notre lit
Contre nos corps cambrés -ce lit de sable offert!-
Nos ombres se relient.
Quand la flamme du jour embrasse notre nuque
Sur nos âmes saisies d'une envolée frivole,
Dans l'air tombe toujours le souvenir caduc
D'un beau ciel de lucioles.

Je me souviens
Débuté par Muriel Lacroix, déc. 23 2019 06:54
2 réponses à ce sujet
#2
Posté 24 décembre 2019 - 09:42
Écriture originale, pour un couché de soleil, et le réveil des sens.
Super. Philippe
Super. Philippe
- Laurence HERAULT aime ceci
#3
Posté 24 décembre 2019 - 06:09
Les métaphores décrivant cette nuit sont succulentes.
- Laurence HERAULT aime ceci