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L’odeur est forte d’iode et de goémons ;
Qui emplit nos poumons,
Et nos cœurs épris d’esprit de conquête.
Le vent fouette nos silhouettes,
Qui se hâtent, sur le chemin des douaniers.
L’écume de la mer, bave de chiens rancuniers,
Bat et mord les rochers impassibles.
La vie s’affermit dans les éléments.
Pas de place pour la mièvrerie.
Dans sa beauté et ses intempéries
La nature est inflexible,
Et brutale, qui jamais ne ment.
IL faut la craindre et l’aimer ;
Nous en sommes partie intégrante.
Elle ne joue pas les intrigantes.
Filles et fils de notre alma mater
En rébellion nous la maltraitons
La Forçant à se taire
Quand elle nous dévoile ses mystères
La nature n’est pas, uniquement, douceur du printemps,
Feuilles mordorées et tapis d’automne,
Feux de saint Elme et orage qui tonne.
Elle ne supporte pas que l’on dorme dans ses lits.
Que nous installions maisons et taudis sur ses articulations.
Ni que soit décidé de son avenir dans de lucratives tribulations.
La mer se débat et s’agite.
Furieuse elle se précipite.
Comme une bête secouant sa carcasse.
Afin de se débarrasser de puces et de nombreux parasites.
Elle n’en peut plus et s’agace,
Des mauvais traitements elle est lasse.
L’odeur est forte d’iode et de goémons ;
Qui emplit nos poumons,
Et nos cœurs épris d’esprit de conquête.
Le vent fouette nos silhouettes,
Qui se hâtent, sur le chemin des douaniers.
La pluie qui cingle le vent qui enveloppe.
En nos corps en nos cœurs se développe
Le bonheur intime de partager avec les éléments
Des moments d’union d’amour délibérément.