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(Note de lecture) Désordre, de Leslie Kaplan, par Christophe Esnault


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Posté 02 janvier 2020 - 11:26


Mise à mort du pouvoir par la jubilation même

6a00d8345238fe69e20240a4affd40200c-100wiDes crimes sauvages surviennent simultanément en ville comme en campagne. Tous sont dirigés contre des patrons et ceux pour qui celui qui se plaint de ses conditions nâa quâà ceci et nâa quâà se bouger un peu.
Fracasser le crâne de celui ou de celle qui incarne le pouvoir, qui nâen a pas rêvé ? Qui nây a pas pensé en diverses situations ?
Violence sociale, économique, institutionnelle⦠ Absence de pénibilité au travail⦠Les Nâa quâà quand ils cessent de subir pour passer à lâaction rageuse et spontanée retrouvent le sens à leur vie que lâon leur a confisqué, comme on confisque le langage, en premier lieu, pour imposer le reste (les autres violences).
Exploités en tout genre, ouvriers, camionneurs, femmes de ménage, portier, manutentionnaire, étudiante, deviennent ici, des assassins héroïques. La violence, ce nâest pas eux !!
Ce que lâon voit écrit sur le dos de certains gilets jaunes, ce quâon entend crier dans les manifestations, ce qui hurle chez des gens sans voix, sont peut-être une diversité de paraphrases de celle de Leslie Kaplan : Ça suffit la connerie !  

Dans ce texte, très naturellement, on ne mange pas, on ne respire pas, on ne dort pas, ON RIPOSTE. Et câest jubilatoire !! On repose le livre, la violence a opéré une circulation saine, la vraie a été éloignée le temps de la lecture, on se sent mieux.

Christophe Esnault

Leslie Kaplan, Désordre, POL, 2019, 58 p. 7 â¬
sur le site de lâéditeur, P.O.L., avec lâhabituelle vidéo autour du livre.


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