La science est belle et il faut que je vous montre
En beaux alexandrins (quoi qu’un peu hésitants)
Ses chefs d’œuvres et ses conquêtes partant contre
La bêtise humaine et l’opinion titubant.
Elle est absconse et toi, tu fermes les yeux pour
L’oublier ; mais elle est en quinconce et t’entoure
De son langage fat et calligraphié
Elle est terrifiante et tu tournes le dos pour
L’éternité ; mais tu perds le nord sans bravoure
Te réfugies dans ton monde dédéifié…
Écoute le temps des symboles de l’esprit
Regarde ces courbes bleuis dedans la neige
Lignée par le divin, Coupée par les sursis
Qui feuillèteront là, en calme privilège.
La sacrée structure du cosmos s’y déroule
Laborieusement ; Le sens de la vie prend
Son temps pour s’afficher, car le décor se coule
Dans les égouts changeants de l’algèbre savant :
Grecques, rondes ou inventées,
Les esprits dans tous leurs etas
Elles deux en haches barrées
Pas de pace pour les bêtas !
Encore faut-il en savoir et en stockage
Pour que le corps joigne les mains au déploiement
De la chorégraphie sibylline, partage
Sa flamme exploratrice aux lointains firmaments.
Mange et bois et science en cœur comme un dieu cage
Écris essaye apprends écoute patiemment ;
Bientôt de ta grâce contrôleras les âges
Ta langue sera un rébus incohérent.