Comme les premières lueurs du jour
A Rome enchantaient les couples enlacés,
Cette aube exhalait un parfum d’amour,
A peine un instant plus tôt il l’avait quittée,
Son regard perçant ne cessait de le hanter
En son âme étaient gravés ses yeux noirs,
Ils avaient quelques mots encore échangés
Quelques banalités sur la beauté des soirs
Et puis tout naturellement il l’avait quitté,
Lui promettant que ce n’était qu’au revoir,
Son regard aimant l’avait encore embrassé
Jusqu’au seuil de la chambre dans ses yeux vissé,
Un sourire, une aube sur son visage habité,
Ou un crépuscule, un voile de désespoir,
En son âme un vacarme avaient imposé,
Comme une porte ouverte vers sa mémoire,
En lui le fleuve indomptable du temps
S’écoulait à l’instar des bonheurs envolés
Chassant au loin les ravissements passés
Et il comprit soudain qu’il était encore temps
De lui dire ô combien il l’avait aimé
Il courut, luttant contre la marée
Sûr de la revoir encore et toujours
Tenant son visage plein d’amour
Mais déjà aux confins du jour
Son âme au sein des cieux
S’éloignait de ses yeux
Au loin pour toujours
Il n’est plus temps
Adieu mon amour